Cette oeuvre se compose d’un anneau de bronze d’un diamètre de 330 cm (deux fois la taille de l’artiste), qui peut être déplacé par un groupe de 10 personnes selon certaines instructions ou « partitions » visuelles. La manipulation de cette sculpture émet un son subtil. Tout comme dans ses autres sculptures, le son est un élément essentiel pour l’artiste qui explore la relation de l’objet à son propre corps et à celui du spectateur. Aussi bien le matériau, en l’occurrence du bronze, que l’activation collective de l’oeuvre d’art – pour la première fois de manière indépendante de sa propre intervention performative – constituent une nouvelle étape dans l’oeuvre de Maika Garnica. Son oeuvre explore la relation entre l’artiste, le spectateur et l’espace en manipulant ou en activant elle-même ses sculptures. Des variations de contexte et d’interaction modifient sans cesse la nature de son oeuvre, qui passe de la sculpture à l’objet sonore ou utilitaire. Souvent, elle réunit des gens, et la manière dont elle aborde son oeuvre et le public engendre une nouvelle forme de communication à laquelle le langage est subordonné.